• Oui , je l'ai bien cherché ..ce vide , cette indecente confiance en moi , c'est ce que je mérite .

    La guerre , cette horreur institutionalisée, m'a montré que je partageais bien des vices avec mes congénéres .Despilo avait peut etre raison , nous étions pire que ces creatures enchainées dans les abysses de nos peurs .
    Mais j'y ai survécu , avec mon amour , avec Alexandah , avec tout ceux qui comptaient pour moi à l'époque .
    Les rues de Blancastel en flamme , les soldats de la Funeste entrain d'empaler le premier quidam qui croisa leur route , les legionnaires executant à tour de bras les soldats du prêtre roi ..oui l'empire a vaincu ..à quel prix .
    Nous sommes rentré , sans attendre la venue de la grande intendante .
    Loin il restait tant de chose à faire .Croire en l'avenir au coté de mon belle amour , faire briller le pouvoir du futile par rapport à celui de l'épée , faire payer les coupables de ma vie en dents de scie .D'ors et déja , je me fis la promesse de ne pas devenir un propagadantiste de l'empire ..non , l'université ne serait pas l'outil de la demesure .
    C'était une tache complexe mais lors de la visite des mages arténiens à Dominia , je commençais à entrevoir une possibilité ..
    Ce jour je rencontrais Salla pour la première fois .
    Jeune nis protégé par le gouverneur Dante , nul ne sait d'où elle vient .Elle témoigne d'une curiosité insatiable et ne tarde pas à seconder le gouverneur de manière efficace .
    Je sais neanmoins que cela ne freina pas les envieux de vouloir faire main basse sur l'université .
    Tout d'abord la mysterieuse maladie dont se mit à souffrir le gouverneur de l'université , juste aprés la visite des universitaires arténiens , puis cette plante malefique qui freina les travaux de l'université ...de manière inexplicable , je percevais tout cela comme des entraves à ne pas mettre sur le compte de la fatalité .
    Je decidais d'y rajouter mon grain de sel .
    Quelqu'un endosserai la faute , le bouc emissaire était tout trouvé .
    Aprés plusieurs aller retour Delnam-Dominia , l'affaire fut conclu et cherement remunéré .
    Par une nuit calme sur Delnam endormie , proche du chantier de l'université , les etudiants fêtaient comme il se doit la fin des travaux .
    Ce soir là , un milicien eut la main plus leste que prévu en alpaguant un etudiant éméché .
    Cela mit le feu au poudre .
    Barricades , galets et injures fusèrent ..la vice gouverneur était sur la corde raide , Salla d'Argentis ne verrait pas l'université finie .
    Je la trouvais dans ses appartements en chantier , rongée par le doute .
    Elle semblait si demunie et pourtant ses seuls consignes furent pour moi , Ehlynne et notre enfant à venir ...
    Je sortais perplexe de cette entretien .
    Plus tard dans la nuit , alors que l'executeur des basses oeuvres allait frapper , je stoppais son poing dans la chambre où dormait la nis , incsouciante du danger .
    Alors que je retenais son corps , dans lequelle j'avais retourné son poignard , il me fixa d'un regard perdu .


    -Pourquoi ? me questionna t-il .
    -Tarifs ..trop indecents , lui murmurais je dans la pièce plongée dans les tenebres .


    Je la regardais , dormir ...bientôt elle aurait d'autres combats à mener , rien qui ne me concerne.
    Quelques jours aprés , elle quitta l'empire , à ses trousses , les impitoyables traqueurs .
    Je n'avais plus qu'à attendre que l'on vienne me chercher .
    A la fin du chantier , j'étais nommé gouverneur .

    Salla , pion ou pièce maîtresse ?Salla , pion ou pièce maîtresse ?


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  • Une douleur lancinante qui secoue parfois mon corps ..surtout en prescence de certains facteurs determinants ...A l'occasion de ma chambre à l'auberge du Croisée de Dominia , je regarde mes stigmates brulants sur mon torse et mon dos ..Mes tatouages m'arrachent des larmes de douleurs ..
    Aprés la pacification de Blancastel , Elhynne s'en était inquiété à l'époque ..je lui devais qq explications ..aprés tout j'avais des projets alors que je devais lui faire partager ..
    Je me souviens alors de sa main douce , seule capable d'atténuer la douleur ..
    -Pourquoi cette douleur mon aimé ?
    -Les quendes ..à proximité ..et la precence de ...du seigneur de la caverne ..Des..
    -La prescence des tiens ? Je ne comprends pas ..
    -C'est une histoire longue ..une histoire de douleur , de haine et de vengeance ...
    -Parles ..je suis ton oreille attentive , mon aimé..

    Sa main douce et rassurante m'intimait de me libérer de qq unes des chausses trappes de mon existence ..trop longue ..pour un demi ner .
    **************************************************
    Je t'ai certainement parlé de mon retour dans la Taure ..Mais ce n'était pas mon premier séjour dans la forêt eternelle où j'vais deja essayé 60 ans auparavant de retrouver la trace de mon père et de ma lignée .
    Ma mère m'avait signifié que mon père esperait que mon statut evolurait au sein des siens ..pour peu que la vie me soit longue et que les siens ne me tuent pas avant ..
    Il avait fait alors appel à toutes ces connaissances pour faire evoluer les choses ..et au prix de sa vie avait passé un sombre marché avec des creatures que même un quende avisé ne devait pas reveiller ..Despilo en faisait partie ..
    Je n'en ai eu conscience qu'en retournant par hasard avec la troupe de mercenaires de mon cousin kohrien et en rencontrant Althéa ...Dans la forêt pour sauver mon aimée , j'avais laissé les commandes à ma némésis , ultime leg maudit de mon père .
    Quand je compris le pouvoir de destruction qui s'insinuait en moi , alors que la fratrie quende commançait à m'accepter, il était trop tard ..je quittais la Taure , me condannant ainsi à me defaire de mon immortalité prodigué par ce démon ..J'errais alors dans le desert artenien pour la premiere fois ..affaibli , mourant , une ombre dans le desert ..
    Delemia seule sait pourquoi , je fus receuillis par un ermite singulier ..qui me soigna , auquel je me confiais .
    L'homme , vieillard à la peau parcheminée et brulé par le soleil , connaissait les liens subtils et malefiques qu'exercent les djins ambitieux.
    Il me proposa de me laisser le don d'immortalité à condition de detruire le lien maudit qui m'unissait au seigneur de la caverne , Despilo .
    Par désir de survie ? Par peur ? Je lui en fis la promesse ...
    Pendant plus de deux long mois , il me gratifia d'un tatouage complexe ...gravure de chair qui m'octroyait 10 ans de sursis ..qui me rappelerai en prescence d'êtres immortelles , par des douleurs lancinantes , un décompte inexorable ..
    J'ai menti ..
    En 10 ans , j'ai assouvi une vengeance implacable au reste de ma famille khorienne , ces guerriers rustres qui m'avaient spolié l'amour de mes parents , me glissant dans la peau d'un roublard inoffensif ..
    J'ai menti et au bout de 10 ans , en exil en terre d'arténie de nouveau , je suis retourné auprés du vieux druide ...et je lui ai arraché ses secrets , sous la contrainte , sous la douleur ..et seul j'ai tatoué 10 ans de sursis supplementaires ..et suis retourné dans l'empire , en quête de respectabilité ..me meprisant , me maudissant et jurant que je leverais cette malediction terrible ..le meurtre d'un druide valait bien cette ultime promesse .

    *********
    Je me rappelles encore le regard plein de compassion de ma belle ...2 mois avant sa mort , j'avais commençé un tatouage sur elle ...elle m'aurait suivi jusque dans les abysses ..et maintenant j'étais seul devant le gouffre béant ...Attendre et espérer .

    Tatouage de vie Tatouage de vie


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  • Mes pas crissent dans la neige fraichement tombé .Je jettes un coup d'oeil satisfait par delà la crête enneigé .
    En contrebas , ma patrie .
    M'asseyant et dominant le paysage , j'entames mes provisions frugales .
    Puis peut etre par un patriotisme de bon aloi , je sors ma mandoline de son étui fourré .
    Le contact chaud du bois de merisier me rechauffe plus que n'importe quel feu .



    Je t'ai quitté sans un regard ,
    Pourras tu me pardonner ?
    Je t'ai laissé comme un soiffard
    Pour ailleurs m'abreuver.

    Mais j'avais oublié ...

    Des plaines riches , tes villages opulents ..
    Des champs en friche , tes hameaux acceuillants
    On n'oublie pas la patrie , parfois on la renie
    Mais pas l'empire ..pas l'empire
    Des dieux , béni .

    J'avais oublié tes noirs forêts
    tes fleuves impetueux et ta mer aux aguets
    tes cotes dentelées jusqu'aux criques du sardanais
    comment me pardonner ?

    Mais j'avais oublié ...

    Des plaines riches , tes villages opulents ..
    Des champs en friche , tes hameaux acceuillants
    On n'oublie pas la patrie , parfois on la renie
    Mais pas l'empire ..pas l'empire
    Des dieux , béni .

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  • J'avais passer la majeure partie de mon temps à Delnam . Un exil obligé au vue de mes fonctions .J'avais vu tomber la neige sur les doigts ardoises de la ville de lumière , j'avais vu aussi le sang innocent taché l'immaculé couche blanche , j'avais été témoin de la chasse a l'animal sauvage , perdu dans les faubourgs de la ville ...Delnam avait donc livré son lot d'evenement malgré la rigueur de la saison .
    Pour ma part j'allais entrevoir un voyage vers mes origines .Mon frère m'avait fait savoir que ma prescence était requise auprés des miens .Alors que je fais mes bagages et mes dernieres recommandations à l'intention de Gabrielle , je retrouves quelques notes , griffonées à la va vite . Je regardes ma mandoline , remisée depuis de longs mois ...
    Les notes s'égrenent dans mon étude .


    Au petit matin , je vois , entre deux paupieres alourdies
    se preparer ma mie , sans nul doute mon met favori.
    Comme une recette appetissante , sur sa peau glisse satin
    D'un mouvement ferme , chaque ingredient s'ajuste bien .

    Car , oui ..
    Tu es ma gourmandise !
    celle qui tout le temps attise
    mon envie de croquer , mon envie d'aimer
    avec appetit .

    Des grillades sardanaises , j'ai gardé
    Le goût du large fraichement péché
    Mais il n'est meilleure specialité
    que tes attributs en fricassés !

    Car , oui ..
    Tu es ma gourmandise !
    celle qui tout le temps attise
    mon envie de croquer , mon envie d'aimer
    avec toi la vie .

    On m'a vanté , de Danor , les faisandières
    trempées dans leur jus , delices salivaires
    Sans nul doute je leur prefere
    tes hanches , tes cuisses en sauce madère !

    Car , oui ..
    Tu es ma gourmandise !
    celle qui tout le temps attise
    mon envie de croquer , mon envie d'aimer
    Car oui , sans ventre rebondie ,
    tu m'as repu.



    Avant mon départ , et aprés cette balade ne manquait plus qu'un solide dejeuner ..beurre et confiture obligatoire .

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  • De mon instrument , je n'avais gardé que sa douce sonorité et alors que je revenais à Sardan depuis la mort d 'Ehlynne , j'en venais à le regretter ...
    Comme un rituel étrange , aprés avoir remis en ordre les quelques partitions de la jeune troubadour qui partageait ma vie , à la bibliothéque imperiale , je me sentais en veine pour reprendre goût à laisser mon coeur parlé par la musique ...
    Attablé j'ecoutais quelques trouvères de passage à l'auberge ..
    Ma pipe vissée sur les levres , je cherchais fievreusement une reprise de mon aimée ..Je me levais alors à l'occasion d'une entracte de la chanteuse ..
    Pour quelques pièces , je la convaincs de chanter cette balade , et pour quelques verres payés , l'un de ces musiciens me céda sa harpe pour l'accompagner.
    Un
    violon résonna en préambule .

    Nous marchions dans les airs.
    Nous fllottions dans le ciel lunaire.
    Les gens d'en dessous dorment et nous volons .

    Je me tiens pres de toi serré
    Je chevauche dans le bleu de la nuit etheré.
    A deux , je sais que nous volons à l'unisson .

    Loin au dessus du monde
    Les villes semblent si petites.
    Les rivieres et collines
    Les forêts , les courants aussi.

    Les enfants , bouche ouverte, eberlués
    laissent voir leur sourire emerveillé.
    Personne en bas ne veut croire cet illusion .

    Nous glissons dans les airs.
    Nous nageons dans le ciel froid et clair
    Nous voguons au dessus des névées
    Dans lesquelles les montagnes aiment à se prelasser .


    Je levais les yeux de ma harpe , regardant l'assemblée.
    Du visage buriné du vieux marin , au visage fin des jeunes mousses , l'assemblée etait attentive et vraisemblablement emue ..ce n'était pas surprenant ..ce chant était Sardanais ..un chant de voyages et de départ .
    La jeune choriste avait même observé une legere pause , submergé par l'émotion .



    Nous marchions dans les airs .
    Nous flotions dans le ciel délétère.
    Et tout ceux qui nous vois passer , nous lancent des cris de joie .


    Je me levais , laissant l'instrument et m'approchant de la chanteuse , je lui pris la main en y deposant un baiser .
    De tout coeur ..merci .

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