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Je me creusais la tête en vain , pour l'acceuil de la délégation
artenienne à Dominia. J'avais pourtant eu matière à composer sur la
route du bois des bandits et pourtant je restais sur ma faim ...à moi
le deshonneur de la partition blanche !!!
La providence vint à mon secours , alors que je relevais mon courrier
auprés du tenancier du Cochon Garni où j'etais descendu pour
l'occasion; c'était une habitude que j'avais pris en laissant poste
restante à Sardan pour le festival de la renaissance .
La lettre venait d'un sardanais ami des arts et contenait plus d'une
vingtaine de partitions et notes d'un certain Gadeaud l'ancien.Il y
avait du materiel et notamment certaines comptines plutôt célébres mais
longtemps inachevés . Sans attendre je me mis à compulser tout cela .
j'en tirais un beau chant irrévérencieux .
Entre le sot et le sage,
Et le sot, et le sage,
Qui prevaut dans le partage ?
Malgre la diversite,
Malgre toutes les nuances,
Y a-t-il des concordances
Ou des contre-verites ?
L'un est sot si l'autre est sage,
Et le sot, et le sage,
Mais pour autant je ne sache
Cependant qu'il existat
Autre part sur notre terre
D'alternative au contraire :
Chacun n'oscille-t-il pas ?
Entre le sot et le sage,
Et le sot, et le sage,
A forcer ses avantages,
Se croyant le plus malin,
L'un plante devant sa porte
Ne voit que ce qui apporte
Un peu d'eau a son moulin.
Entre le sot et le sage,
Et le sot, et le sage,
Qui prevaut dans le partage ?
Malgre la diversite,
Malgre toutes les nuances,
Y a-t-il des concordances
Ou des contre-verites ?
Aux œilleres du bornage,
Et le sot, et le sage,
Peine perdue, quel dommage !
L'autre oppose la raison :
Mais que faut-il en attendre
Si le sot ne veut entendre
Le bon sens et la raison ?
A cracher dans le potage
Suis-je sot, suis-je sage ?
A debrider mon langage
Meme en toute impunite,
Fût-il putassier en diable,
Que chacun vienne a la table
De mes incongruites !
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L'hiver amène son goût d'absolu , lorsque le froid mordant vous
saisit , lorsque l'humidité de la neige vous petrifie sur place ,
lorsque la fin de toute chose amène une conclusion à un cycle
..difficile de ne pas penser à la fin de la vie , lorsque survient ce
moment douloureux .J'ai jadis traversé les etendues glacées du chagrin
et les névées de la solitude ...partout plus aucune chaleur , et
pourtant la volonté de toujours avancer ..vers mes rivieres de glace ...
Dame Ashalan , il s'agit d'une de mes anciennes compositions , elle est
de circonstance , hélas ..mais vous ne traverserez pas seule les
tourments du blizzard du coeur .
Nul n'est besoin de ce que l'or peut acheter
Tout ce que je veux est au delà de tout ..
Mon coeur bat pour ça , les ombres sont tombées ...
Nous marchons vers les rivieres , où l'on partage tout .
Les jours sont devenus colorés et les tenebres éclairés
Tu m'as dit , je te veux , j'ai besoin de toi , vient dans ma vie ..
Mon sang bout pour cela , les ombres sont tombées...
Prends soin de moi , pour que l'amour prenne sur l'envie.
Je suis aller haut - pour toujours
Jusqu'à ce que les rivieres s'assèchent -à jamais
OOhhh pour toujours
Ma peine reste là - à jamais .
Cela fait de nombreuses années , je ne peut l'oublier
L'amour vole comme un aigle sur un desert oublié
Mon coeur bat pour ça , les ombres sont tombées ...
Nous nous embrassions sur le pont au dessus de rivieres glacées.
Tu m'as dit...ohh
Tu m'as dit ..ohhh
jusqu'à la fin des temps ..
Les ombres sont tombées
sur les rivieres glacées .
Je ne connaissais pas le prêtre de Kahr , mais j'avais vu en action
le guerrier farouche , se demenant lors de la conquête d'Ithoria .
Alors entrain de professer , j'avais remarqué les prêtres guerriers
portant la tenue de deuil . Ce pincement au coeur indefinissable
m'avait donné un sentiment de malaise . Avais je droit au bohneur là où
d'autres étaient morts pour le trouver . Jehan , ton ascendance était
discutable mais ton coeur avait la noblesse que les tiens t'avaient
refusés , repose en paix
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A la venue des premieres neiges , javais fait d'un grenier d'une
pension de Delnam mon lieu d'etudes hivernal , laissant à ma douce
éléve le soin de conclure les cours automnals .Je me languissais alors
de sa préscence .
Le feu crépitait dans l'atre de ma chambre de pension , et n'ayant pas
trouvé le sommeil , je regardais tout en grattant les cordes de mon
instrument les tôits sombres de Delnam .
Mon lit défait me semblait alors bien vide sans la chaleur de ma belle
..insommniaque de ses caresses , en manque de ses doux baisers ..je
l'imaginais à l'orée de la forêt , fouettée par le froid , saisi par la
pluie glacée et n'espèrais qu'une seule chose ..qu'elle revienne au
plus vite vers moi . Je pris donc ma plume et décidai de presser cette
decision .
Ma douce Ehlynne ,
Dans mon donjon de solitude , je ne trouves peu ou proue pas le sommeil .
tout me manque lorsque tu n'es pas à mes cotés ,
et rien n'a plus d'importance lorsque tes yeux sur moi sont posés
Laisses donc ces sinistres bois et de prinprenelle l'orgueil !
Rejoins moi
Dans un soupir , je le souhaite tellement
Rejoins moi
Se languir est toujours mieux en duo
rejoins moi
Des brindilles encore emmelés dans tes cheveux
je revois à travers les branches et la douceur de ta peau
Quand tout mes reperes , d'amour , se sont perdus dans tes yeux
et de ton souffle j'expire les plus beaux de tous les mots.
Rejoins moi
Tes levres ne le disent pas
Rejoins moi
mais ton coeur ne te retiens pas
Rejoins moi
Pour sur , de douillet je n'ai que le duvet!
Mais aprés tout que ne vaut nos ballades sardanaises
celles de Delnam sont tout aussi renomées
Pour les prêtres d'Aldemir pas sur que cela plaise !!!
Rejoins moi
Les alcoves ne sont pas que des lieux
rejoins moi
de receuillement , de dévotion
Rejoins moi
le divin n'est pas loin
rejoins moi
à deux il sera plus facilement atteint
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Il aura suffit de 15 jours passés à Sardan , pour les fêtes de la
renaissance , pour me confiner dans l'impression perpetuelle d'entendre
la mer , le clapotis de vagues .Je m'aperçus quelques nuits plus tard à
Delnam , que c'étais essentiellement parce que je continuais à rêver de
nos ballades au clair de lune avec Ehlynne .La période des equinoxes
étaient propices à nos errances sur le littoral .Ne pouvant dormir , je
pris une nouvelle fois ma mandoline.
En cette nuit estivale
Tout le monde dort, apaisé
Nous cheminons sous la voute étoilée.
Est ce un rêve ,
nos habits sont sur la plage
la trace de nos pieds , sans tréve
qui disparait vers le rivage .
vers des ho-ri -zons moins sages.
La ville nous a lassé
La vie nous a blasé
et l'on recherche l'absolu .
Est ce un rêve ,
nos habits sont sur la plage
la trace de nos pieds , sans tréve
qui disparait vers le rivage .
vers des ho-ri -zons moins sages.
Les étoiles prises dans nos cheveux
On pourrait presque les toucher
Un voile de diamants devant les yeux
Que tu pourrais mettre comme un collier
Le ciel au dessus de nos têtes ,
et la mer autour de nous,
dans l'ecume des remous
Nous nageons au dela des crêtes
toujours plus loin , loin de tout
Est ce un rêve ,
nos habits sont sur la plage
la trace de nos pieds , sans tréve
qui disparait vers le rivage .
vers des ho-ri -zons moins sages..
de mauvais augures , de sombres présages.
Doucement je me laissais bercer par les remous oniriques de ma
berceuse et j'eus tôt fait de rejoindre mon tendre amour sur sa plage
de sable blanc
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Je resterais toujours admiratifs devant les artistes de l'ephemère .
Ces dessinateurs de rues , ou ces sculpteurs arteniens de sable .
Cette aubade leur est dédié .
Regarde l'artiste peindre
quelque soi la lumiere
il continue dans le noir sans geindre
A tracer , a remplir , assis par terre .
Le mouvement du poignet
Suivant les courbes fines
D'un geste souple et assuré
trace des levres carmi- nes.
D'une esquisse , d'une tache
Tout devient entre ses mains
d'une pointe , d'un eustache
une vie ailleurs , sans lendemain .
Entre gens de bien
je peux sentir le lien
qu'il tisse de ses mains
un rêve d'architecte di-vin .
A chaque fois la même chose
quand il travaille sur le pavé
la pluie , ses dessins , elle arrose
d'une averse ,son monde s'est effacé .
Inlassablement , le viel architecte reprends son travail , aprés
s'etre abrité de la pluie , il réinvestit son morceau de rue . Il me
lance un coup d'oeil complice , je lui jette une piecette et passe
commande d'une esquisse .Il secoue la tête en voyant le sujet .
"Je p'rrais pas lui rend'e tout' la grace qui en ressor' monseigneu' "
me dit il " Refair' la perfection , pas possibl' ...surtout quand on en
ai satisfait ". Je le regardais interloqué reprenant ma piece .Il me
regarda m'eloigner avec Ehlynne avec un sourire satisfait .
Je ne le revis jamais plus sur le bord du temple d'Aldmenir de Delnam .
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