Par
assarto dans
Chroniques futiles le
18 Septembre 2006 à 01:32
Je resterais toujours admiratifs devant les artistes de l'ephemère .
Ces dessinateurs de rues , ou ces sculpteurs arteniens de sable .
Cette aubade leur est dédié .
Regarde l'artiste peindre
quelque soi la lumiere
il continue dans le noir sans geindre
A tracer , a remplir , assis par terre .
Le mouvement du poignet
Suivant les courbes fines
D'un geste souple et assuré
trace des levres carmi- nes.
D'une esquisse , d'une tache
Tout devient entre ses mains
d'une pointe , d'un eustache
une vie ailleurs , sans lendemain .
Entre gens de bien
je peux sentir le lien
qu'il tisse de ses mains
un rêve d'architecte di-vin .
A chaque fois la même chose
quand il travaille sur le pavé
la pluie , ses dessins , elle arrose
d'une averse ,son monde s'est effacé .
Inlassablement , le viel architecte reprends son travail , aprés
s'etre abrité de la pluie , il réinvestit son morceau de rue . Il me
lance un coup d'oeil complice , je lui jette une piecette et passe
commande d'une esquisse .Il secoue la tête en voyant le sujet .
"Je p'rrais pas lui rend'e tout' la grace qui en ressor' monseigneu' "
me dit il " Refair' la perfection , pas possibl' ...surtout quand on en
ai satisfait ". Je le regardais interloqué reprenant ma piece .Il me
regarda m'eloigner avec Ehlynne avec un sourire satisfait .
Je ne le revis jamais plus sur le bord du temple d'Aldmenir de Delnam .